Voilà que vous m’inspirez par vos questionnements en réaction au premier billet du Scribe! Quelqu’un sur LinkedIn se trouve bien embêté de choisir entre « vous » et « tu », celui-là si courant au Québec et moins pratiqué ailleurs dans le monde. Mes antennes ultrasensibles ont appris à recevoir avec gentillesse le tutoiement de quiconque.
Mon choix diffère; je réserve ce « tu » accueillant à ma vie personnelle. Je vouvoie toujours en affaires, avec les clients et les relations et les partenaires. Sans avoir d’attente, je laisse le soin à l’autre de décider de la suite des choses. Et je m’adapte.
Le « vous » a été jadis déférent, bienséant, poli, formel, surtout obligé; ce « vous » plaçait une distance hiérarchique dans la communication. Le tutoiement tous azimuts pratiqué par plusieurs générations de Québécois après la Révolution tranquille s’est posé en réaction à cet état de fait culturel.
Dans l’air de ce temps d’internationalisation, je saisis un nouveau « vous » pratiqué par la nouvelle génération de jeunes en affaires, un vouvoiement pluriculturel qui respecte dans son entièreté ce qu’est et ce que fait l’autre. Et j’y adhère; mon accueil de l’autre est marqué de ce respect envers vous.





